Dr. Abakar TOLLIMI, Président du Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD), a accordé une interview exclusive à Tchadhanana Infos. Avec le Pr. du CNRD nous avons fait le tour d’horizon de l’actualité tchadienne et internationale, notamment la crise financière et sociale, les questions politiques (élections législatives 2018, la réforme administrative, l’opposition en exil) et les relations internationales du Tchad. Bonne lecture.
— Question n°1
Le Tchad s’enfonce dans une crise financière sans fin. Le gouvernement essaie de trouver des solutions. Outre les 16 mesures déjà effectives depuis plusieurs mois, le gouvernement a dû imposer d’autres qui réduisent considérablement le pouvoir d’achat des populations, augmentent le prix des denrées de première nécessité et aussi le prix des services. Au-delà des conséquences sociales prévisibles, comment expliquez-vous une telle approche du gouvernement pour juguler la crise ?
— Dr. Abakar Tollimi
Le gouvernement du Tchad est face à ses propres turpitudes. Depuis 2003, date de l’exploitation du pétrole, les gouvernements successifs ont géré les revenus pétroliers avec tellement de légèreté et d’abus que plus personne ne s’est souciée des investissements utiles pour le pays comme cela s’est passé dans d’autres pays ayant exploité le pétrole. Aujourd’hui, aucun responsable du régime ne pourra expliquer ce qu’on a fait des recettes de l’ordre de deux milliards de dollars que la vente du pétrole a rapportées annuellement. Nous pouvons dire que le gouvernement ne peut pas juguler la crise actuelle qui est profonde et surtout d’ordre structurel sans se remettre en cause.
— Question n°2
Ces mesures drastiques ont créé un climat social électrique avec des grèves sèches illimitées dans le secteur public et privé et des manifestations réprimées dans plusieurs villes du Tchad. Le dialogue est rompu entre d’une part le gouvernement et d’autre part les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile qui désapprouvent ces mesures d’austérité. Cette situation est véritablement très préjudiciable pour l’économie du pays déjà en lambeaux. Comment peut-on concilier les deux parties pour l’intérêt général du pays ?
— Dr. Abakar Tollimi
Il serait difficile de concilier les positions du gouvernement et des syndicats, d’autant plus que ces derniers ont été floués plus d’une fois par le gouvernement. Le Tchad est un pays qui est économiquement exsangue, financièrement en banqueroute. Quand un pays ne paye pas les fonctionnaires à la fin du mois ou boucle les fins de mois en recourant aux prêts des bailleurs de fonds, on est dans une situation d’Etat failli.
— Question n°3
Le Ministre des Finances et du Budget, M. Abdoulaye Fadoul SABRE, a déclaré il y a quelques jours : « Le pays ne peut plus compter sur les bailleurs de fonds traditionnels et que le salut ne viendrait que des efforts internes. ». Quelle est la situation actuelle de la dette intérieure et extérieure du Tchad ?
— Dr. Abakar Tollimi
L’actuel ministre des Finances du Tchad est soit inconscient ou ignorant sur la situation du pays soit un parfait comique qui se joue de la passivité de ses compatriotes quand il dit que : « Le salut ne viendra que des efforts internes. » alors qu’il nomme des proches incompétents au niveau des régies financières et fait appel aux militaires de la présidence de la République pour faire des recettes, sachant très bien que ces gens n’ont qu’un seul objectif : se remplir les poches. Je serai tenté de dire qu’il y a de la part de ceux qui dirigent le Tchad une certaine indifférence à la souffrance de leurs concitoyens. Pour ce qui concerne la dette tant intérieure qu’extérieure, je ne connais pas exactement les chiffres, mais il semble que depuis 2009, le Tchad est l’un des pays les plus endettés en Afrique subsaharienne.
— Question n°4
Au constat des mouvements importants dans les régies financières et autres sociétés parapubliques, le gouvernement semble prendre le taureau par les cornes et essayer de juguler cette crise qui a causé tant de dégâts dans les ménages tchadiens. Comment appréciez-vous ces actions tendant à instaurer enfin une bonne gouvernance et quelle pourrait être leur portée réelle ?
— Dr. Abakar Tollimi
Au Tchad, sous la direction du Président Deby, parler d’une bonne gouvernance relève d’une utopie. Même en nommant 17 premiers ministres et plus de 1000 ministres depuis son arrivée au pouvoir, il n’est jamais parvenu à mettre de l’ordre dans l’administration publique mais aussi dans l’armée, métier dans lequel il est sensé avoir de compétences si on se réfère à son pompeux background. Le président n’ayant aucune confiance aux personnalités qu’il nomme aux responsabilités, il interfère dans les différents départements empêchant les autres à faire le travail qui leur est imparti. Aucune régie financière, aucun projet mobilisant des fonds n’échappe à ses interventions intempestives pour puiser des fonds au mépris de toutes les normes régissant les différentes institutions de l’Etat. L’omniprésence du Président de la République dans l’administration, ne laisse aucune marge de manœuvre aux différents responsables en charge des dossiers de prendre les bonnes décisions en faveur du pays. Mais cela n’excuse en rien ceux qui l’ont sciemment accompagné dans l’abime du pays.
— Question n°5
L’environnement des affaires est sombre, biaisé et n’offre pas beaucoup d’opportunités ni de garanties pour l’investissement. Les entreprises ferment les unes après les autres. Le baril du pétrole ne décolle toujours pas sur le marché international. Les Tchadiens croisent les mains et fixent le calendrier du PND (Programme National du Développement). Quel espoir pointe t-il à l’horizon pour soulager les vaillantes populations tchadiennes ?
— Dr. Abakar Tollimi
L’environnement des affaires est sombre parce que les gouvernants ne font rien pour inciter les investisseurs qui hésitent à venir investir au Tchad, non pas par manque d’opportunités pour les affaires mais en raison d’incertitudes pour les affaires et surtout de l’insécurité et le manque de transparence dans la gestion de l’administration financière. En Septembre 2017, Le Tchad a obtenu 20 milliards de dollars de promesse d’investissement pour financer son plan de développement mais à ma connaissance, aucun investisseur ne s’est manifesté à ce jour. Cela en dit long sur la fragilité du pays pour cause de manque de stabilité politique et sociale. Je pense que les Tchadiens n’ont rien à attendre ni des gouvernants actuels, ni de l’extérieur. Ils sont seuls maitre de leur destin.
— Question n°6
Les détournements des deniers publics et la corruption se sont généralisés au Tchad ces dernières années et ont atteint des niveaux et des milieux insoupçonnés. Le gouvernement a mis en place un Numéro Vert pour encourager la délation. Peut-on assainir l’administration publique sans pour autant sanctionner les fautifs ? Le gouvernement doit-il poursuivre les personnes soupçonnées d’enrichissement illicite et recouvrer les fonds volés et placés à l’étranger ?
— Dr. Abakar Tollimi
Les détournements de derniers publics sont endémiques, entretenus par des prévaricateurs connus mais jamais inquiétés par les décideurs. Même parmi ceux qu’on désigne pour traquer les agents indélicats, vous trouverez des repris de justice pour cause de détournement ou des voleurs invétérés qui sont promus parce que proches du pouvoir. J’ai trouvé risible l’idée du numéro vert que voulait instaurer le nouveau ministre des Finances et du Budget. Pour ce qui concerne les fonds subtilisés et placés à l’étranger, il serait naïf de demander aux dirigeants actuels de faire un travail de traque pour renflouer les caisses de l’Etat. Ces fonds qui garnissent des comptent personnels ne pourront revenir dans les caisses de l’Etat qu’après le départ du Président Deby qui entretient et protège l’enrichissement illicite.
— Question n°7
Lors d’une interview avec la presse française, Idriss Deby a confessé le « délit d’initié » dans le contrat signé avec la société suisse de Négoce Glencore. Le Tchad a unilatéralement rompu le contrat, ce qui a débouché sur un litige. Aux dernières nouvelles, les négociations qui portent sur plus de 1 milliard 300 millions d’euros (plus de 850 milliards de FCFA) ont abouti sur un accord avec le concours du FMI. Quels sont vos commentaires sur ce scandaleux dossier ?
— Dr. Abakar Tollimi
Je ne sais pas si le président Deby connait bien le terme qu’il emploie puisque parler de délit d’initié alors que l’on est aux commandes d’un pays qui conclut un accord avec une multinationale sans passer par un appel d’offre voudrait dire qu’il est lui-même au cœur du dossier. Je ne voulais pas m’étaler sur ce dossier Glencore géré en toute opacité par les dirigeants actuels qui viennent de signer le fameux accord avec une période de grâce de deux ans. Je pense qu’un jour, les Tchadiens sauront beaucoup sur ce qu’il s’est réellement passé avec Glencore mais aussi sur d’autres dossiers qui contiennent beaucoup des points d’ombres.
Ce que l’on sait sur cet accord c’est que en 2014 le Tchad avait contracté un prêt de 1 milliard et demi de dollars afin de racheter les parts de Chevron dans le consortium du trio Exxon mobil, Patronnas et Chevron. Il semble que la dette a pris des proportions inimaginables atteignant jusqu’à 45% du PIB, c’est ainsi que le Tchad incapable de payer la dette a voulu rembourser directement sur le brut vendu. C’est en ce moment que Glencore entre dans le dossier. Même après cet accord il y a tellement des non-dits que nous ne saurons jamais la vraie nature de ces accords avec les gouvernants actuels.
— Question n°8
Le Président Idriss Deby justifie la crise financière actuelle par les dépenses énormes supportées par le Tchad dans la lutte contre le terrorisme international (250 milliards FCFA a-t-il avancé). Sauf que la communauté internationale ne se bouscule pas pour lui venir au secours. Comment expliquez-vous que le Tchad continue de jouer à fond la carte de la lutte contre le terrorisme international ?
— Dr. Abakar Tollimi
La lutte contre le terrorisme est une priorité pour tous les Etats concernés par ce phénomène nouveau. Le président Deby a décidé d’intervenir dans les différentes zones du Sahel attaquées par les terroristes sans concertation préalable avec toutes les parties impliquées pour évaluer les coûts que cela doit engendrer afin d’en imputer à qui de droit. Il n’a pas fait cela, il doit donc assumer les dépenses et s’en prendre à lui et à lui seul qui a l’habitude de navigation à vue.
Je dois dire aussi que derrière toute cette agitation du président Deby il y a sa survie au pouvoir qui se joue parce que son intervention militaire dans les parties sensibles de la sous-région est devenue le chiffon rouge qu’il agite à la communauté internationale afin de se rendre utile pour faire « le boulot ».
— Question n°9
Les frontières du Tchad sont fermées avec la RCA, le Nigéria et la Libye, l’insécurité oscille à la frontière soudanaise. Au Cameroun, un commando dirigé par un ex Général de l’armée tchadienne a été intercepté fin décembre 2017. La Guinée équatoriale, pays visé par cette tentative de déstabilisation, a officiellement accusé la France et a même vu derrière la main d’Idriss Deby. Qu’est-ce qui vous inspire cette crispation autour du Tchad ?
–— Dr. Abakar Tollimi
Quand on écoute le discours des dirigeants du Tchad, on a l’impression que le Tchad est un havre de paix, mais en réalité la situation sociopolitique est explosive. Le Tchad est le pays qui comporte le plus de risque d’implosion dans de la sous-région et cela risque d’embraser toute l’Afrique centrale si la communauté internationale et les amis du Tchad n’y font rien. Les autorités feignent d’ignorer la réalité et refusent tout dialogue d’envergure avec les acteurs politiques, politico-militaires ainsi que les associations de la société civile et les Tchadiens de l’extérieur.
— Question n°10
Le gouvernement a présenté son projet de réforme institutionnelle et invite les différentes composantes de la société tchadienne à un forum national. L’opposition politique, la société civile et la diaspora tchadienne ont énergiquement dénoncé ce projet. Le CNRD a fait savoir récemment sa position pour un « Dialogue inclusif » et non au « Forum national ». Pourriez-vous revenir sur ce sujet ?
— Dr. Abakar Tollimi
Cette question est en rapport avec ce que je venais d’évoquer ci-haut. Le président Deby a créé une commission composée de personnes issues de son parti et ses alliés qui ont produit un rapport truffé d’incongruités pour appeler les acteurs politiques à participer à un forum qui doit en réalité entériner les propositions de cette commission. J’ai comme l’impression que les dirigeants actuels ne mesurent pas l’ampleur des difficultés que vivent les Tchadiens. La situation est telle que la plupart de nos compatriotes s’interrogent sur les fondements de l’existence de l’Etat, sur la fragilité du vivre ensemble.
Compte tenu de la gravité de la situation, la multiplication des foyers de tension au sein des communautés tchadiennes et le nombre de rébellion qui pullulent aux frontières Est, Ouest et Nord du Tchad, il serait urgent pour le pouvoir d’accepter un dialogue inclusif comme le demandent plusieurs partis d’oppositions. Le CNRD s’inscrit dans cette logique qui consiste à organiser des assises pour débattre de l’avenir de notre pays et jeter les bases d’un Tchad nouveau dans lequel tous les concitoyens peuvent vivre en harmonie dans la quiétude et l’équité.
— Question n°11
L’interdiction aux ressortissants tchadiens de voyager sur le territoire américain, l’affaire de l’avion Airbus A330 trafiquant entre l’Azerbaïdjan et la Syrie, puis celle de pot de vin dans l’attribution d’un gisement pétrolier à un groupe chinois impliquant le chef de l’Etat tchadien et l’ancien Ministre Sénégalais des affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio (placé en résidence surveillée aux USA), ont fait bondir Idriss Deby ; une manifestation du MPS contre les Etats-Unis a été organisée pour crier au complot contre le Tchad. Le ciel est-il toujours sombre entre les Etats-Unis d’Amérique et le Tchad ?
— Dr. Abakar Tollimi
Le CNRD s’est déjà prononcé sur ce sujet de l’implication du Tchad et du président lui-même dans des affaires d’une extrême gravité. En tant que Tchadien j’estime être sali par le chef de l’Etat de mon pays. Les conséquences de ces affaires ont eu des répercussions sur le déplacement de nos compatriotes aux USA.
— Question n°12
Avec la nouvelle trouvaille du régime MPS visant à suspendre voire interdire les activités des partis politiques et des organisations de la société civile, beaucoup de tchadiens pensent que seule la lutte armée arrivera à bout de la dictature d’Idriss Deby. Le temps leur donne finalement raison ?
— Dr. Abakar Tollimi
En situation d’injustice et de dictature, seule la lutte quelque soit sa nature et sa forme, donne la voie à la liberté. Au Tchad, depuis plus de vingt ans, beaucoup de Tchadiens se sont organisés pour lutter militairement avec tous les risques que cela comporte, surtout depuis que le président Deby a lancé cette phrase qui raisonne comme un défi « je ne suis pas arrivé au pouvoir par billet d’avion ».
Pour ma part, je pense que toute lutte doit être organisée et avoir un caractère national pour la défense des droits de tous les citoyens. Je ne condamne pas la lutte armée sauf qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans des revendications ethniques, tribales ou régionales. La création du CNRD obéit à ces soucis de combat contre l’injustice.
Je rends un hommage mérité à tous mes camarades qui ont bravé toutes les embûches pour s’engager politiquement malgré les distances qui nous séparent et les difficultés liées à la sécurité et autres, afin de lutter pour la défense des droits de nos compatriotes. Je vous assure que nous faisons cela dans des conditions difficiles.
— Question n°13
L’opposition tchadienne en exil se caractérise par son absence d’unité contre le régime Deby. Pourquoi, à l’instar de l’opposition au Tchad, il n’existe pas de plate-forme ou de coordination commune permettant à vos mouvements de mieux agir ? Le CNRD peut-il être cette locomotive ?
— Dr. Abakar Tollimi
Depuis l’avènement du MPS au pouvoir, le problème majeur de l’opposition reste son manque d’unité face à un régime d’une extrême brutalité dans ses méthodes de fonctionnement. Parfois le tribalisme et le régionalisme sont érigés en système d’organisation politique par le régime et l’opposition tombe malheureusement dans ce piège.
Depuis les élections présidentielles de 2016, des regroupements comme le FONAC et la CPDC ont montré quelques signes encourageants de regroupements politiques qu’il faut saluer. A l’extérieur du pays il y a peu de mouvements politiques, mais cela n’empêche pas le CNRD, seul parti politique actif, à faire des contacts pour éventuellement travailler en synergie avec des groupes organisés.
— Question n°14
Dans son message à la nation du 31/12/2017, le président de la République Idriss Deby Itno a annoncé la tenue des élections législatives en 2018. Vue la situation chaotique du pays, pensez-vous qu’il sera possible de tenir cette échéance électorale dans des conditions acceptables ? Le CNRD pourra-t-il participer à cette élection législative ? Si non, une alliance est-elle envisageable avec un parti à l’intérieur ?
— Dr. Abakar Tollimi
Le président Idriss Deby lit parfois à la télévision des discours auxquels il ne croit pas lui-même un seul instant de la faisabilité ou de la praticabilité de ce qu’il dit. Malheureusement c’est cela sa façon de faire la politique.
Nous sommes en 2018, si vous dites des choses que vous savez irréalisables vous êtes ridicules et même la risée de vos compatriotes et du reste du monde qui vous écoute. Le Tchad n’arrive même à payer les salaires des fonctionnaires, avec quels moyens financiers peut-on organiser des élections en 2018 ?
Quant à la participation du CNRD à des élections avec ce régime, il n’est même pas envisageable. Nous ne nous engageons dans des Consultations électorales que lorsque tous les Tchadiens se seraient réunis pour discuter réellement de l’avenir du pays.
— Question n°15
Votre dernier mot M. le Président du CNRD ?
— Dr. Abakar Tollimi
Je voudrais lancer un appel à la jeunesse, dire à cette jeunesse que notre combat les concerne directement et que leur prise de conscience sur la situation que traverse notre pays est très importante car un pays ne pourra réellement se développer que quand sa jeunesse est éduquée, bien formée pour faire face aux défis du monde nouveau et cela manque actuellement parce que l’école est négligée tout comme l’enseignant est négligé.
Je voudrais leur dire que le moment n’est plus à l’attentisme mais à la convergence d’actions pour affronter toutes les vilenies d’où qu’elles viennent. Je voudrais dire aussi que les jeunes doivent éviter de tomber dans les travers des discours clivant du régime actuel. Nous ne pourrons bâtir une économie forte dans un Etat fort que lorsque nous aurions pris conscience que nous devrions compter que sur nous même en choisissant non pas des dirigeants arrogants et travaillant pour leurs propres comptes mais des hommes et des femmes ayant le patriotisme chevillé au corps et prêts à faire des sacrifices énormes pour réaliser des objectifs nationaux.
— M. le Président du CNRD, Tchadhanana vous remercie pour cette interview et vous souhaite ainsi qu’à votre parti pleins succès dans vos activités.
Très bien dit monsieur le président, j’ai aimé une chose dans votre interview , quand vous dites :Je voudrais lancer un appel à la jeunesse, dire à cette jeunesse que notre combat les concerne directement et que leur prise de conscience sur la situation que traverse notre pays est très importante car un pays ne pourra réellement se développer que quand sa jeunesse est éduquée, bien formée pour faire face aux défis du monde nouveau et cela manque actuellement parce que l’école est négligée tout comme l’enseignant est négligé. si l’éducation est négligée là je pense que c’est le pays tout entier qui est négligé.